Le château de Rochetaillée
Écrin des collections du musée de l’Automobile Henri Malartre depuis 1960, l’histoire du château remonte au 12ème siècle, par l’installation d’une motte castrale en surplomb de la Saône. L’Église en est propriétaire et l’administre jusqu’à la Révolution où il est saisi, puis vendu comme bien national. Au cours de ses 10 siècles d’existence, le château a connu de nombreuses modifications et destructions.
Le site, dans son aspect actuel, doit beaucoup à Jean-Joseph Clerc (son propriétaire au début du 20ème siècle) et à son architecte Alexis Santu. Imprégné du style Belle‑époque, le château a conservé des traces de son existence passée dont quelques éléments sont encore visibles tels que la tour médiévale, certains décors Renaissance...
Henri Malartre, collectionneur
Henri Malartre est un pionnier de la sauvegarde du patrimoine automobile. Fondateur du musée, il a collectionné les automobiles anciennes, les cycles, les motos, les affiches, les pièces mécaniques,... Sa passion pour l’automobile commence très jeune et il devient plus tard entrepreneur dans la démolition automobile. En 1931 il fait l’acquisition d’une automobile Rochet-Schneider de 1898. Lui trouvant un attrait tout particulier, il décide de la conserver plutôt que d’en récupérer les pièces : c’est le début de sa collection.
La Deuxième Guerre mondiale éclate et Henri Malartre s’engage dans la Résistance en faisant du transport de matériel et de personnes. Il est arrêté et déporté à Buchenwald en 1944.
Après la guerre, il reprend son activité professionnelle et sa collection. Il achète le château de Rochetaillée-sur-Saône en 1959 afin d’y installer cette dernière. Après de courts travaux, le musée ouvre ses portes au public le 31 mai 1960. C’est un succès populaire immédiat : 120 000 visiteurs se pressent la 1ère année pour voir les « châtelaines » d’Henri Malartre. Secondé par son épouse Renée et son ami et mécanicien Nazare Toti, il administre son musée et participe à de nombreux rallyes. Voulant préserver sa collection, il vend son musée à la Ville de Lyon en 1972, par l’intermédiaire son ami le Maire Louis Pradel.
Henri Malartre décède en 2005, à l’aube de ses 100 ans.